Comme chaque année, du fait des épidémies hivernales, les services d’urgence risquent d’être davantage sollicités que d’habitude pendant la période de fin d’année. A cette situation habituelle s’ajoute cette année l’annonce d’un mouvement de grève par les principaux syndicats de médecins libéraux. L’AP-HP prend les dispositions nécessaires pour garantir la continuité du service public hospitalier et accueillir les patients, comme le veut sa mission, pendant cette période.
Comme assez fréquemment à cette période, la Direction générale de l’AP-HP a donc demandé le 18 décembre dernier à tous les groupes hospitaliers de bien vouloir activer le niveau 2 de leur plan Hôpital en tension.
L’AP-HP s’est enfin assurée que pendant la période de fin d’année , les effectifs seront opérationnels dans les SAMU, avec des possibilités identifiées de renforts si le besoin s’en faisait sentir. Concernant ses services d’urgence, les effectifs devraient être tous opérationnels, avec les renforts habituellement prévus le 31 décembre. Pour l’aval, les capacités d’hospitalisation sont identiques aux années précédentes : cette année comme l’année dernière, un peu plus de 80% des lits médecine-chirurgie-obstétrique seront ouverts à l’AP-HP pendant la période de fin d’année.
Point sur l’activité aux urgences
La période des épidémies hivernales est de manière générale une période pendant laquelle l’AP-HP est particulièrement vigilante. Le cycle des épidémies hivernales est bien connu et anticipé. Chaque année, les hôpitaux prévoient plusieurs mois à l’avance un dispositif concerté de prise en charge, qu’ils déploient en début de saison afin d’adapter graduellement l’offre de soins hospitaliers à la demande. Des lits supplémentaires sont ouverts au fur et à mesure de la progression des épidémies. Des reports d’hospitalisations programmées sont anticipés sur la période du pic épidémique. Les équipes médicales et paramédicales sont renforcées. L’adaptation progressive des organisations s’appuie sur une surveillance spécifique mise en place dans les hôpitaux et à la direction de l’AP-HP. Ce dispositif de vigilance, qui a débuté cette année mi-octobre 2014, consiste à analyser chaque jour la progression des épidémies, leur retentissement sur la demande de soins et le fonctionnement des services à partir des données d’activité des urgences et des témoignages des équipes hospitalières. En période de forte activité, un point de situation est organisé régulièrement par la direction de l’AP-HP avec l’ensemble des acteurs afin de faciliter la résolution de difficultés éventuelles.
Activation du plan hôpital en tension
Le plan hôpital en tension consiste à définir un arsenal de mesures anticipées et hiérarchisées pouvant être mises en œuvre dans un délai court, pour gérer un épisode de tension hospitalière quelle qu’en soit la cause et notamment lors de phénomènes épidémiques. Il comporte trois niveaux : alerte vigilance, tension avérée, tension prolongée ou de grande amplitude. Le niveau 2 prévoit notamment la mise en place dans chaque groupe hospitalier d’une cellule de crise pour faire le point quotidiennement sur le personnel médical présent, les tensions hospitalières éventuelles et les besoins d’hospitalisation, ainsi que la mise en œuvre de mesures destinées à faciliter la disponibilité des lits en aval des urgences.