Apport de la détection canine dans la stratégie diagnostique du cancer de prostate à haut risque

À propos

Le cancer de prostate représente 25% des cancers masculins, c’est le deuxième cancer le plus mortel en France avec 10 000 décès par an. Le diagnostic du cancer de la prostate passe par la réalisation d’un dosage sanguin du taux de PSA et d’un toucher rectal. En cas d’anomalie d’un de ces paramètres, une IRM prostatique est indiquée, complétée par des biopsies de la prostate en cas d’IRM anormale. Une situation reste malgré tout ouverte à discussion : quelle est la conduite à tenir face à une IRM normale malgré un taux de PSA ou un toucher rectal anormaux ? Faut-il proposer au patient des biopsies de la prostate, geste invasif et qui ont de fortes chances d’être négatives, ou peut-on se permettre une simple surveillance avec le risque de passer à côté du diagnostic de cancer de la prostate ?
Le chien dispose d’un flair 100 000 fois plus sensible que l’homme, il est capable de détecter une particule parmi 1 trillion, c’est l’équivalent d’une goutte d’eau dans 2 piscines olympiques de 50 m.

L’objectif de cette recherche est d’étudier l’efficacité de la détection du cancer de la prostate dans les urines par l’olfaction canine en complément de l’IRM, afin de réduire le nombre de biopsies de la prostate inutiles sans prendre le risque de retarder le diagnostic d’un cancer potentiel.

Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 183 patients dans deux services d’urologie AP-HP (Hôpital Bichat-Claude Bernard et Hôpital Henri Mondor).
Dans la recherche à laquelle nous vous proposons de participer nous allons comparer l’efficacité de l’olfaction canine à celle de l’IRM prostatique pour l’aide au diagnostic de cancer prostatique.
Pour cela des échantillons d’urine de patients suspects de cancer de prostate seront présentés à des chiens dressés et les résultats de cette détection seront comparés à ceux obtenu par IRM.