Essai clinique de phase I/II évaluant la sulfasalazine en combinaison avec un traitement d’induction standard chez des patients de 60 ans ou plus chez qui a été récemment diagnostiqué une leucémie aigüe myéloïde (LAM)

SALMA

Promoteur

AP-HP

Unité de Recherche Clinique coordonnatrice

URC St-Louis - Lariboisière (HUSLS)

Investigateur coordonnateur

ITZYKSON Raphael

Centre coordonnateur

AP-HP - Hôpital Saint Louis

Population

Patients

Statut de l’essai

Inclusions en cours

À propos

Vous êtes potentiellement éligible à cette étude parce que vous avez 60 ans ou plus et venez récemment d’être diagnostiqué d'une leucémie aigüe myéloïde (LAM) traitable par une chimiothérapie intensive standard.

L’étude de vos cellules leucémiques a montré qu’elles n’étaient pas porteuses d’anomalies de gènes qui vous aurait rendu éligible à des médicaments particuliers en plus de la chimiothérapie.

Vous devez recevoir une chimiothérapie intensive standard. Celle-ci débute par une cure dite « d’induction » selon un schéma « 3+7 », c’est-à-dire combinant 3 jours de traitement par des perfusions brèves d’une chimiothérapie appelée idarubicine et 7 jours de traitements par une perfusion continue de cytarabine (aussi appelée aracytine).

La cure d’induction vise à obtenir la rémission complète, c’est-à-dire l’absence de cellules leucémiques visibles lors de l’examen de votre moelle osseuse au microscope et le fonctionnement à nouveau normal de votre moelle osseuse. Même lorsqu’elles ne sont plus détectables au microscope, de rares cellules leucémiques résiduelles peuvent persister dans le sang et dans la moelle osseuse. Il faut alors des examens de laboratoire plus élaborés (cytométrie en flux, biologie moléculaire) pour les énumérer. Ces rares cellules leucémiques persistantes forment ce que l’on appelle la « maladie résiduelle ». Leur élimination nécessite la poursuite des traitements après la cure de chimiothérapie d’induction.

La recherche à laquelle nous vous proposons de participer porte sur l’ajout à la chimiothérapie d’induction standard « 3+7 » d’un médicament appelé sulfasalazine. La recherche vise à évaluer chez des patients de 60 ans ou plus et récemment diagnostiqués d’une LAM si l’ajout de ce médicament (sulfasalazine) est sans danger, et s’il augmente le taux de rémission complète profonde, c’est-à-dire d’une rémission complète associée à une maladie résiduelle dite « négative » (cellules leucémiques indétectables ou inférieures à 0,1% des cellules analysées par cytométrie en flux).

L’obtention d’une rémission complète avec maladie résiduelle négative présage souvent d’une rémission prolongée.

La sulfasalazine n’est pas une nouvelle molécule. Ce médicament est utilisé (et dispose d’un enregistrement) depuis plus de 40 ans dans le traitement d’autres pathologies (certains rhumatismes inflammatoires et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin). Dans le cadre de la recherche qui vous est proposée, la sulfasalazine s’administre par voie orale, sous forme de comprimés qui doivent être pris 2 à 4 fois par jour pendant 8 à 15 jours.

De récents travaux de recherche ont montré que la sulfasalazine provoquait la mort des cellules de LAM et, en outre, augmentait l’effet anti-leucémique de chimiothérapies de type 3+7, notamment de la classe des anthracyclines (comme l’idarubicine). Le mécanisme d’action de la sulfasalazine a pu en être caractérisé avec précision. Ces travaux ont été présentés dans des congrès médicaux internationaux et font l’objet d’une publication dans un journal scientifique. Si vous avez des connaissances en biologie cellulaire n’hésitez pas à poser des questions sur ces travaux au médecin qui vous propose cette étude.

La recherche à laquelle nous vous proposons de participer comporte successivement deux phases :
*La première (phase 1) est une recherche de dose : elle porte sur la tolérance, l’évaluation de la dose maximale tolérée, et l’identification de la dose recommandable devant être administrée à la phase suivante (phase 2) du médicament sulfasalazine lorsqu’il est combiné avec la chimiothérapie standard d’induction « 3+7 », associant perfusion d’idarubicine et cytarabine comme indiqué ci-dessus ;
*La seconde (phase 2) permet de confirmer la bonne tolérance de la sulfasalazine à la dose recommandée pour la phase 2 lorsqu’elle est combinée à la chimiothérapie « 3+7 », et d’évaluer de façon préliminaire l’efficacité de l’ajout de la sulfasalazine avec la chimiothérapie standard d’induction « 3+7 ».

Si vous participez à la phase 1 de cette étude, la dose de sulfasalazine qui vous sera administrée dépendra de votre ordre d’entrée dans l’étude et de la tolérance de ce médicament en combinaison avec la chimiothérapie « 3+7 » chez les patients atteints de LAM précédemment traités dans le cadre de cette recherche.

Si vous participez à la phase 2, la dose de sulfasalazine qui vous sera administrée en combinaison avec la chimiothérapie « 3+7 » aura été identifiée à la fin de la première phase de cette étude.

Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure au total un maximum de 64 personnes présentant une LAM récemment diagnostiquée traités dans une dizaine de services d’hématologie différents, tous localisés en France

Vous trouverez ci-dessous quelques explications sur votre maladie susceptibles d’éclairer l’objectif de cette étude :

La leucémie aigüe myéloïde est l’accumulation dans la moelle osseuse et parfois dans le sang de cellules cancéreuses leucémiques. Les autres cellules du sang normalement fabriquées par la moelle osseuse ne sont plus produites, et la leucémie est responsable de la baisse des globules rouges (anémie) de la baisse des plaquettes (thrombopénie, avec un risque de saignement) et de la baisse des globules blancs normaux responsables d’un déficit immunitaire à l’origine d’infections souvent bactériennes qui peuvent être sévères. La leucémie aigüe myéloïde est une maladie grave qui en l’absence de traitement est d’évolution défavorable en quelques mois.

La chimiothérapie standard d’induction (« 3+7 ») conduit, indépendamment de l’effet de la sulfasalazine, à une aplasie transitoire qui correspond à l’arrêt de la production des globules du sang par la moelle osseuse, pendant laquelle une hospitalisation en chambre seule est requise. Pendant cette période, des transfusions de globules rouges et de plaquettes sont nécessaires et il est fréquent d’avoir recours à des antibiotiques. Ces contraintes et ces soins sont liés à la cure d’induction standard et ne sont pas imposées par la recherche.

Comme vous l’avez compris, cette cure d’induction permet souvent d’obtenir une rémission complète de votre maladie.

Après votre cure d’induction, même si la rémission induite est comme expliqué plus haut, « complète et profonde » vous devrez recevoir des cycles supplémentaires de chimiothérapie (dite alors de consolidation) pour éviter que la LAM ne revienne (ne « rechute »). Ces cures de consolidation peuvent induire elles aussi des aplasies transitoires, le plus souvent plus courtes que celle qui fait suite à la cure d’induction. Il est aussi possible que l’on vous propose de recevoir une greffe de moelle le plus souvent après un premier cycle de consolidation. Il s’agit de la transfusion de cellules issues du sang ou de la moelle osseuse d’un donneur en bonne santé, cellules capables de fabriquer tous les éléments du sang (on parle en langage médical de « greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques »). Le donneur peut appartenir à votre famille, ou ne pas être apparenté mais être un volontaire pour le don des cellules issues de la moelle osseuse. Dans tous les cas ces cellules greffées devront être génétiquement suffisamment semblables aux vôtres. En l’absence de greffe, il est également possible que votre médecin vous propose de recevoir un traitement dit « d’entretien » (ou « de maintenance ») par des comprimés d’Onureg®, 14 jours par mois. A chaque début de cycle de chimiothérapie de consolidation ou avant la greffe de moelle, puis tous les 3 mois pendant l’année suivant la fin de la cure d’induction, une visite médicale aura lieu dans le cadre de la recherche pour recueillir des informations sur votre état de santé (examen clinique, examens biologiques de routine). Aucune procédure supplémentaire ne sera imposée par la recherche (notamment prélèvement de moelle osseuse) pendant cette période.

La sulfasalazine ne sera ajoutée qu’à la chimiothérapie d’induction (« 3+7 »). En outre, même si, au terme de cette étude, ce médicament s’avérait efficace et bien toléré, il ne dispenserait pas des trait

Critère d'inclusions:

  • Patients âgés de 60 ans ou plus
  • Avec une leucémie myéloïde aiguë (LMA) nouvellement diagnostiquée (un traitement de courte durée avec de l'hydroxyurée et/ou des stéroïdes est acceptable). Les patients atteints de LAM secondaire à un antécédent de syndrome myélodysplasique (SMD) ou de néoplasmes myéloprolifératifs (MPN) sont éligibles, tout comme ceux atteints de LAM liée au traitement.
  • Éligible à une chimiothérapie intensive de l'avis de l'investigateur
  • Immunophénotypes associés à la leucémie (LAIP) détectés lors du dépistage permettant la surveillance des maladies résiduelles minimales par cytométrie en flux (FCM) (phase II uniquement).
  • Statut de performance de l'Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) ≤2
  • Aspartate transaminase (AST) et alanine transaminase (ALT) ≤ 3,0 fois supérieures à la limite de la normale (LSN) et bilirubine sérique totale et directe ≤ 1,5 x LSN, sauf en cas de leucémie Débit de filtration glomérulaire estimé (DFG) ≥ 50 mL/min selon à l'équation MDRD
  • Consentement éclairé écrit obtenu avant toute procédure de dépistage
  • Eligible à la Sécurité Sociale en France

Critère d'exclusion:

  • Sarcome myéloïde avec < 20 % de blastes médullaires
  • Patient ayant reçu une injection de vaccin avec un virus vivant atténué au cours des trois dernières semaines
  • Atteinte leucémique avérée du système nerveux central
  • Cytogénétique à risque favorable : t(15;17), t(8;21), inv(16) ou t(16;16) ou présence d'un transcrit de fusion PML-RARA, RUNX1-RUNX1T1 ou CBFB-MYH11.
  • Présence de FLT3-ITD ou TKD nécessitant un traitement par midostaurine.
  • Traitement concomitant avec tout médicament cytotoxique dans les 3 semaines précédant la première dose de l'étude. Seule l'hydroxyurée pour le contrôle de la numération globulaire est autorisée.
  • Les patients prévoyaient de recevoir le CPX-351 pour des modifications liées à la myélodysplasie ou une LAM liée au traitement.

Traitement antérieur par sulfasalazine au cours des 5 dernières années ou traitement en cours par sulfasalazine ou acide 5-aminosalicylique (5-ASA) pour la colite ulcéreuse ou les rhumatismes inflammatoires.

  • Antécédents d'allergie au SSZ, à l'un de ses métabolites (acide 5-aminosalicylique, 5-ASA) ou à la mésalazine, à d'autres sulfamides ou salicylates de sulfonylarylamines, ou à des excipients de sulfasalazine Antécédents de réaction allergique à l'idarubicine ou à des excipients d'idarubicine
  • Antécédents de réaction allergique à la cytarabine ou aux excipients de la cytarabine
  • Déficit connu en glucose 6-phosphate déshydrogénase.
  • Porphyrie aiguë intermittente connue ou porphyrie variegata.
  • Infection fongique, bactérienne ou virale systémique non contrôlée (définie comme des signes/symptômes continus liés à l'infection sans amélioration malgré un traitement approprié).
  • Autre maladie maligne non contrôlée ou active au cours des 12 mois précédents (à l'exclusion du syndrome myélodysplasique ; carcinome basocellulaire cutané, carcinome "in situ" du col de l'utérus ou du sein, ou autre tumeur maligne locale excisée).
  • Infection connue par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou tumeur maligne liée au VIH.
  • Infection par l'hépatite B ou l'hépatite C cliniquement active.
  • Incapacité à avaler. Syndrome de malabsorption connu ou autre affection susceptible d'altérer considérablement l'absorption des médicaments oraux à l'étude.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle thérapeutique dans les 30 jours suivant l'inscription.
  • Administration de toute thérapie considérée comme expérimentale (c'est-à-dire utilisée pour des indications non approuvées ou dans le cadre d'une recherche) dans les 5 demi-vies du médicament (selon la plus longue) avant la première dose du médicament à l'étude.
  • Traitement antérieur par anthracyclines
  • Toute contre-indication à l'utilisation d'anthracyclines, y compris une maladie coronarienne non contrôlée, une insuffisance rénale sévère, une insuffisance hépatique sévère, un infarctus du myocarde récent, une insuffisance cardiaque congestive symptomatique, une cardiomyopathie sévère, une arythmie significative telle qu'estimée par l'investigateur ou la fraction d'éjection du ventricule gauche (FEVG)
  • Toute contre-indication à l'utilisation de la cytarabine, y compris l'encéphalopathie dégénérative et toxique.
  • Toute affection nécessitant un traitement à la digoxine.
  • Toute condition médicale grave et/ou incontrôlée concomitante, qui pourrait compromettre la participation à l'étude.
  • Les femmes enceintes ou qui allaitent.
  • Chez un homme dont la partenaire sexuelle est une femme en âge de procréer, refus ou incapacité de l'homme ou de la femme d'utiliser une méthode contraceptive hautement efficace pendant toute la durée du traitement et pendant au moins 6 mois après la fin du protocole de traitement.
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