Incidence des paraostéoarthropathies neurogènes (POAN) dans une population de traumatisés crâniens et de blessés médullaires et marqueurs spécifiques du développement précoce de POAN

À propos

Les paraostéoarthropathies neurogènes (POAN) sont des ossifications qui surviennent autour des articulations et se développent dans les muscles. Les POAN sont parfois à l’origine de complications (douleur, raideur articulaire, compression vasculaire et nerveuse, escarre). Elles touchent particulièrement les traumatisés crâniens sévères et les blessés médullaires. Leur développement quelques mois après l’accident freine les progrès neurologiques et sont sources de sur-handicap. Il n’existe pas de traitement pour prévenir ou guérir cette complication. Seule la chirurgie d’exérèse permet de réduire les symptômes lorsqu’ils sont gênants.
Cette recherche porte sur la création d’une banque de données cliniques et de liquides biologiques qui, a terme, permettra d’identifier des marqueurs précoces de l’apparition de POAN. Ces marqueurs précoces seront des paramètres cliniques (mobilisation articulaire) et/ou biologiques (molécules inflammatoires) fortement corrélés au développement de POAN. Ils permettront de détecter, dès les premières semaines suivant l’accident neurologique, les patients présentant un fort risque de développer une telle complication.
Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure l’ensemble des patients avec lésion complète de la moelle épinière dans cinq établissements de soins étiqueté « trauma center », situés dans les hôpitaux de Beaujon, l’hôpital Européen Georges Pompidou, de Bicêtre, de Henri Mondor et de la Pitié Salpêtrière.
Dans la recherche proposée, nous allons évaluer l’incidence de survenue de paraostéoarthropathies neurogènes et procéder à un recueil de données cliniques et biologiques. Vous bénéficierez de prélèvements de sang et d’urines et si possible, de liquide céphalorachidien ainsi que d’un suivi médical rapproché pour collecter des données cliniques et détecter précocement l’apparition éventuelle d’une paraostéoarthropathie neurogène.