Reproductibilité et utilité du freinage de l’hormone de croissance par l’hyperglycémie provoquée par voie orale pour le diagnostic d’acromégalie
ACROTEST
AP-HP
URC Paris Saclay Sud (HUPSS)
SALENAVE Sylvie
AP-HP - Hôpital Bicêtre
Patients et sujets sains
Inclusions en cours
À propos
L’acromégalie est une maladie liée à une production excessive d’hormone de croissance, aussi appelée GH (pour Growth Hormone, en anglais). Le plus souvent, l’acromégalie est liée au « grossissement » de l’hypophyse (glande au niveau de votre cerveau), dont les cellules se multiplient et produisent trop d’hormones de croissance. En fait, ce grossissement est dû à l’apparition d’une tumeur bénigne, c’est-à-dire d’une masse non cancéreuse, au niveau de l’hypophyse.
Le diagnostic biologique d’acromégalie repose, dans un premier temps, sur un dosage d’IGF-I (un facteur de croissance qui permet une mesure indirecte de la quantité moyenne d'hormone de croissance). Selon les recommandations actuelles, le diagnostic doit être confirmé par une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) pour montrer l’absence de freinage de GH (le taux de GH reste constant). Cet examen est largement utilisé pour le dépistage du diabète sucré (diabète gestationnel, diabète de type 1 et 2) et consiste en l'absorption de 75 g de glucose par voie orale avec suivi de la réponse de l'organisme. Dans le contexte de l’acromégalie, l’HGPO est le test de référence permettant de poser le diagnostic.
A ce jour, aucune donnée n’est disponible sur la reproductibilité de la réponse de la GH à l’HGPO dans l’acromégalie et chez les sujets non-acromégales, ni sur l’intérêt diagnostique réel d’administrer du glucose per os pour confirmer/infirmer le diagnostic. Les fluctuations spontanées de GH dans l’acromégalie pourraient significativement influencer la réponse de la GH à l’HGPO et être la cause d’une faible reproductibilité du test dans cette population.
Le but de cette recherche est de déterminer la reproductibilité de la réponse de GH à l’HGPO dans l’acromégalie.
Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 55 personnes atteintes d’une acromégalie et 55 sujets sains. Les patients seront inclus au sein des services spécialisés de l’Hôpital Bicêtre, de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, de l’Hôpital Henri Mondor (AP-HP), et de l’Hôpital Foch à Suresnes) et les inclusions des sujets sains seront réalisées au centre d’investigation clinique de l’hôpital européen Georges-Pompidou (CIC d’HEGP) ou au centre de recherche clinique de l’hôpital Bicêtre (CRC de Bicêtre).
Critères d'inclusion:
- Patients acromégales
- Hommes ou femmes, adultes ≤ 85 ans, présentant une hypersécrétion de GH ( growth hormone ) prouvée par les critères suivants :
- Une IGF-I élevée par rapport aux normes d'âge et de sexe (étude Variété, Chanson et al., 2016)
- et concentrations basales de GH > 0,4 μg / L (Katznelson, et al., 2014) et adénome hypophysaire somatotrope opéré ou prévu d'être opéré. Il peut s'agir de patients dont l'acromégalie vient d'être découverte et non encore traitée (patients de novo) pour lesquels un traitement chirurgical est envisagé dans les 6 mois suivant l'inclusion ou de patients acromégales déjà opérés d'un adénome hypophysaire dont l'acromégalie n'est pas contrôlée par la chirurgie. Une confirmation histologique d'un adénome hypophysaire somatotrope sera obtenue soit avant l'inclusion dans l'étude (sujets déjà opérés) soit après l'inclusion (sujets "de novo" ;) afin d'avoir un niveau de preuve suffisant du diagnostic d'acromégalie, en particulier dans les formes "intermédiaires" ;
- Les patients traités médicalement qui décident d'arrêter le traitement (afin de réévaluer la progression de la maladie, ou lors d'un changement), seront éligibles après plus de 3 mois d'arrêt du traitement médicamenteux.
- Chez les femmes sous contraception œstro-progestative, celle-ci doit rester inchangée tout au long de l'étude. En l'absence de contraception œstro-progestative, l'exploration sera réalisée en phase folliculaire.
- Sujets non acromégaliques :
- Hommes ou femmes, adultes ≤ 85 ans.
- Sujets définis par une concentration d'IGF-I inférieure à 100 % de la limite supérieure de la normale, appariés par sexe et âge (± 5 ans) aux patients acromégaliques.
- Tension artérielle normale mesurée par un tensiomètre électronique validé après 5 minutes de repos en position couchée < 140/90 mmHg lors de 3 mesures consécutives.
- Évaluation biologique (tests sanguins hématologiques et biochimiques, analyse d'urine) dans les limites de la normale ou cliniquement acceptables. ECG normal.
- ECG à 12 dérivations sans particularité.
- Affiliation à un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critères d'exclusion:
Pour les deux groupes :
- Femmes enceintes ou allaitantes.
- Maladies systémiques aiguës.
- Pathologies susceptibles d'affecter l'absorption digestive.
- Prise de traitements interdits (voir section 7.3).
- Antécédents d'hypersensibilité à l'aspartame (œdème de Quincke, urticaire, etc.).
- Don de sang dans les 3 mois précédant l'étude.
- Personnes en période d'exclusion sur le fichier national des personnes aptes à la recherche impliquant la personne humaine.
- Refus ou incapacité linguistique ou psychique à signer le consentement éclairé.
- Sujet incapable de se soumettre aux contraintes du protocole (par exemple, non coopérant, incapable de revenir pour les visites de suivi et probablement incapable de terminer l'étude).
- Majeur sous tutelle.
- Majeur sous curatelle.
- Personnes atteintes de phénylcétonurie.
- Personne avec intolérance digestive au glucose/galactose, syndrome d’absorption digestive du glucose/galactose.
Pour le groupe des patients acromégaliques :
- Patients acromégaliques diabétiques traités par insuline.
- Patients acromégaliques sous traitement médical de leur acromégalie (analogues de la somatostatine, pegvisomant), ou patients pour lesquels ce traitement a été suspendu depuis moins de 3 mois au moment de la sélection.
- Patients acromégaliques ayant reçu un traitement par radiothérapie.
Pour le groupe des sujets non acromégaliques :
- Maladies systémiques chroniques susceptibles d'influencer la sécrétion de GH, comme le diabète sucré, l'obésité sévère (IMC > 35 kg/m²), insuffisance rénale inadéquate (clairance de la créatinine < 60 mL/min), maladie hypothalamo-hypophysaire, épilepsie, antécédents d'insuffisance hépatocellulaire et insuffisance cardiaque, cancer progressif.
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HP - Hôpital Bicêtre
78 avenue du Général Leclerc
94275 LE KREMLIN BICETRE CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital Europeen Georges Pompidou
20 rue Leblanc
75908 PARIS CEDEX15
FranceAP-HP - Hôpital Henri Mondor-Albert Chenevier
51 avenue Mal de Lattre de Tassigny
94010 CRETEIL CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital La Pitié-Salpêtrière
47 boulevard de l'Hôpital
75651 PARIS CEDEX13
FranceHôpital Foch
40 rue Worth
92150 SURESNES
France