Rituximab dès le premier épisode de Syndrome Néphrotique à Lésions Glomérulaires Minimes de l’adulte
RIFIREINS
AP-HP
URC Henri Mondor (HUHMN)
AUDARD Vincent
AP-HP - Hôpital Henri Mondor-Albert Chenevier
Patients
Inclusions en cours
À propos
Le Syndrome Néphrotique idiopathique à Lésions Glomérulaires Minimes (SNLGM) est une maladie du rein et plus précisément des glomérules rénaux qui sont des structures du rein chargées de filtrer le sang pour en extraire les déchets qui seront rejetés dans l’urine. Cette maladie, d’origine inconnue, aboutit à une fuite massive de protéines dans les urines (protéinurie) et une baisse des protéines dans le sang (hypoalbuminémie) (= syndrome néphrotique). Il représente une cause fréquente des syndromes néphrotiques de l’adulte (entre 10 et 25% des cas). Il s’agit d’une maladie rénale rare, qui de ce fait, nécessite des études de recherche clinique pour améliorer sa prise en charge thérapeutique.
A l’heure actuelle, le traitement de première intention chez l’adulte repose sur la prise de corticoïdes (corticothérapie) à forte dose.
Dans une étude précédente multicentrique française, nous avons montré que 57.9% et 70% des patients sous corticoïdes (1mg/kg/jour) étaient en rémission complète de la maladie après respectivement 4 et 8 semaines de traitement. Malheureusement, entre 23% et 49% des patients rechutent, nécessitant une reprise de la corticothérapie ou d’autres traitements.
Le but de cette recherche est de tester l’hypothèse que l’utilisation de Rituximab (commercialisé sous le nom de Mabthera) pourrait dès l’épisode initial de SNLGM, une fois la rémission complète obtenue, réduire le risque de rechute ultérieur comparativement au traitement par corticoïdes classique.
Le Rituximab se lie à une protéine (appelée CD20) présente sur certaines cellules du système immunitaire appelé lymphocytes B ce qui permet de diminuer le nombre de lymphocytes B circulants. Il se présente sous la forme d’une solution à diluer pour perfusion dont la concentration est de 10mg/ml, chaque flacon à usage unique contient 100mg de Rituximab.
Le Rituximab est récemment apparu comme une option thérapeutique prometteuse chez les patients qui présentent de nombreuses rechutes qui nécessitent habituellement la reprise de la corticothérapie laquelle est source d’effets indésirables notables (obésité, troubles endocriniens et osseux).
Nous faisons l’hypothèse qu’un traitement par Rituximab avec arrêt rapide des corticoïdes dès la première poussée de SNLGM après obtention d’une rémission complète réduirait le risque de rechute durant la première année de suivi comparativement à la corticothérapie usuelle administrée à doses décroissantes pour une durée totale de 24 semaines.
Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 148 personnes présentant une première poussée de SNLGM confirmée par une biopsie rénale dans des établissements de soins (services de Néphrologie) situés en France.
Critères d'inclusion:
- Patient âgé de ≥ 18 ans
- Premier épisode de syndrome néphrotique à changement minime défini par un taux d'albumine < 30 g/L et un rapport protéines urinaires/créatinine (RPCU) ≥ 300mg/mmol
- Syndrome néphrotique à changement minimal prouvé par biopsie, défini par la présence de lésions glomérulaires à changement minimal et l'absence de sclérose segmentaire en microscopie optique, immunofluorescence négative, ou présence de dépôts d'IgM dans le mésangium
- Consentement éclairé signé pour participer à l'étude
- Patients affiliés au système de santé français
Critères d'exclusion:
Administration antérieure d'un traitement par Rituximab
- syndrome néphrotique à changement minime résultant d'un processus secondaire (troubles lymphoïdes ou maladie maligne) ou potentiellement lié à un traitement connu pour être associé à la survenue de syndrome néphrotique à changement minime (Lithium, Interféron, anti-inflammatoires non stéroïdiens)
- Patients souffrant d'infections aiguës ou d'infections chroniques actives
- Test sérologique positif pour le VIH, l'hépatite B ou C
- Tests immunologiques positifs pour les anticorps antinucléaires et anti-ADN
- Contre-indication habituelle aux stéroïdes ou au Rituximab
- Patients immunodéprimés, patients présentant un déficit immunitaire sévère
- Patients présentant une hypersensibilité à un anticorps monoclonal ou à des agents biologiques
- Patients présentant une allergie connue aux stéroïdes et à leurs excipients ou au Rituximab et à ses excipients ou à l'acétaminophène et à ses excipients ou à la cétirizine et à ses excipients ou à une protéine d'origine murine
- Patients présentant d'autres maladies non contrôlées, y compris l'abus de drogues ou d'alcool, les maladies psychiatriques graves, qui pourraient interférer avec la participation à l'essai conformément au protocole,
- Patients dont le nombre de globules blancs est ≤4 000/mm³,
- Patients dont le nombre de plaquettes est ≤100 000/mm³,
- Patients dont le taux d'hémoglobine est <9g/dL,
- Patients qui ont un taux de SGOT ou SGPT ou de bilirubine supérieur à 3 fois la limite supérieure de la normale
- Patients qui ont un taux de créatinine sérique >150 µmol/l,
- Patients avec un cancer actif ou un cancer récent (<5 ans),
- Femmes en âge de procréer qui n'ont pas de méthode efficace de contrôle des naissances pendant l'étude et pendant les 12 mois suivant l'arrêt du traitement
- Femmes qui sont enceintes (βHCG positive à l'inclusion), ou qui prévoient de devenir enceintes pendant l'essai
- Femmes qui allaitent
- Insuffisance cardiaque sévère (classe III et IV de la New York Heart Association) ou maladie cardiaque sévère et incontrôlée
- Maladie cardiaque sévère, maladie cardiaque sévère non contrôlée
- Patients qui participent simultanément à un autre essai interventionnel
- Patients qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se conformer aux exigences du protocole
- Patients qui sont sous tutelle ou curatelle
Critères de non-randomisation
- Absence de rémission complète après 8 semaines de traitement par stéroïdes (la RC est définie par un taux d'albumine > 30 g/L et un rapport protéines urinaires/créatinine <30mg/mmol ).
- Positive βHCG lors de la randomisation (après 8 semaines de traitement par stéroïdes).
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HM - Hôpital de la Conception
147 boulevard Baille
13385 MARSEILLE CEDEX5
FranceAP-HP - Hôpital Ambroise Paré
9 avenue Charles de Gaulle
92104 BOULOGNE BILLANCOURT CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital Bicêtre
78 avenue du Général Leclerc
94275 LE KREMLIN BICETRE CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital Bichat
46 rue Henri Huchard
75877 PARIS CEDEX18
FranceAP-HP - Hôpital Europeen Georges Pompidou
20 rue Leblanc
75908 PARIS CEDEX15
FranceAP-HP - Hôpital Henri Mondor-Albert Chenevier
51 avenue Mal de Lattre de Tassigny
94010 CRETEIL CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital Necker-Enfants Malades
149 rue de Sèvres
75743 PARIS CEDEX15
FranceAP-HP - Hôpital Tenon
4 rue de la Chine
75970 PARIS CEDEX20
FranceCH Sud Francilien
40 avenue Serge Dassault
91106 CORBEIL ESSONNES CEDEX
FranceCH Valenciennes
Avenue Désandrouin CS 50479
59322 VALENCIENNES CEDEX
FranceCHI Montreuil - Hôpital André Grégoire
56 boulevard de la Boissière
93100 MONTREUIL
FranceCHRU Tours - Hôpital Bretonneau
2 boulevard Tonnellé
37000 TOURS
FranceCHU Bordeaux - Groupe Hospitalier Pellegrin
Place Amélie Raba Léon
33076 BORDEAUX CEDEX
FranceCHU Nantes - Hôtel-Dieu - Hôpital Mère-Enfant
1 place Alexis-Ricordeau
44093 NANTES CEDEX3
FranceCHU Nice - Hôpital Pasteur
30 voie Romaine CS 51069
06001 NICE CEDEX
FranceCHU Rennes - Hôpital Pontchaillou
2 rue Henri Le Guilloux
35033 RENNES CEDEX9
FranceCHU Rouen - Hôpital Charles-Nicolle
1 rue de Germont
76031 ROUEN CEDEX
FranceCHU Toulouse - Hôpital de Rangueil
1 avenue du Pr Jean Poulhès TSA 50032
31059 TOULOUSE CEDEX9
FranceGH Sud Ile-de-France - Hôpital de Melun-Sénart
270 avenue Marc Jacquet
77000 MELUN
FranceHôpital Foch
40 rue Worth
92150 SURESNES
FranceHôpital Nord-Ouest - Villefranche
Plateau d'Ouilly Gleizé BP 436
69655 VILLEFRANCHE SUR SAONE CEDEX
FranceHôpitaux universitaires de Strasbourg - Hôpital Civil
1 place de l'Hôpital BP 426
67091 STRASBOURG CEDEX
France