Stratégie d’attente et de surveillance « Watch-and-wait» pour initier une immunothérapie à base de dostarlimab dans l'adénocarcinome oeso-gastrique localisé avec déficience du système Mismatch Repair (dMMR) et /ou instabilité des microsatellites élevés (MSI-H): Etude GERCOR de phase II en ouvert (DEWI)
DEWI G-123
Association Gercor
ANDRE Thierry
AP-HP - Hôpital Saint Antoine
Patients
Inclusions en cours
À propos
Il vous a été diagnostiqué un cancer de la jonction oeso-gastrique ou de l’estomac localisé, chirurgicalement résécable (qui peut être enlevée), et présentant une particularité moléculaire appelée « instabilité des microsatellites » (MSI) et/ou « déficience du système de réparation de l’ADN » (dMMR). Cette particularité est présente chez environ 10 à 15 % des patients dans votre situation.
Actuellement, le traitement recommandé pour les cancers de la jonction oeso-gastrique ou de l’estomac localisés est une chirurgie visant à enlever la tumeur, encadrée par une chimiothérapie péri-opératoire (c’est-à-dire avant puis après la chirurgie). Néanmoins, des études ont montré que la chimiothérapie semble être moins efficace chez les patients dont la tumeur est MSI/dMMR, sans améliorer votre probabilité de guérir.
Dans votre situation, la chirurgie consiste en l’ablation complète ou partielle de l’estomac pour les cancers de
l’estomac (gastrectomie) ou en l’ablation d’une partie de l’œsophage et de l’estomac (oeso-gastrectomie) pour les cancers de la jonction œsogastrique. Il est important de noter que cette chirurgie comporte des risques potentiels liés à l’acte chirurgical lui-même et des séquelles en rapport avec l’ablation partielle ou totale de l’estomac ou de la jonction oeso-gastrique. Il est fréquent immédiatement après la chirurgie de perdre du poids, et d’avoir des difficultés à se réalimenter. Il existe un risque de développer une fistule (fuites de l’anastomose au niveau des sutures chirurgicales digestives, exposant à une nécessité de réintervenir) dans environ 10 à 15 % après une gastrectomie et 20 à 30 % après une oeso-gastrectomie partielle. Le fait d’enlever une partie ou la totalité de l’estomac a également des conséquences sur la digestion, chez environ 20 à 50 % des patients mais qui peuvent être améliorés par certaines règles diététiques (fractionnement des repas, diminution des sucres d’absorption rapides), la digestion s’améliorant dans la majorité des cas avec le temps.
Afin d’éviter ces potentielles complications, nous proposons en cas de réponse au traitement d’éviter la chirurgie.
Des études scientifiques dans différents types de cancer ont montré une efficacité importante de l’immunothérapie, traitement dirigé contre des récepteurs présents à la surface des lymphocytes, dont le dostarlimab pour traiter les cancers de type dMMR/MSI. Ces immunothérapies ont été développées pour permettre au système immunitaire d’être activé pour détruire les cellules cancéreuses
Le but de l’étude que nous vous proposons est d’évaluer si un traitement par immunothérapie (dostarlimab) associée à une surveillance active («Watch and Wait») pourrait permettre d’éviter une chirurgie d’ablation de votre tumeur et ainsi d’être aussi efficace avec moins d’effets secondaires et de séquelles que la stratégie thérapeutique actuellement recommandée (chirurgie systématique avec chimiothérapie péri-opératoire).
L’étude sera réalisée en ouvert, ce qui signifie que vous et l’équipe médicale connaîtrez la nature du traitement qui vous sera administré.
Il est prévu qu’environ 59 patients participent à cette recherche, conduite dans environ 10 à 15 centres en France, spécialisés dans la prise en charge des cancers de la jonction oeso-gastrique et de l’estomac.
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HP - Hôpital Henri Mondor-Albert Chenevier
51 avenue Mal de Lattre de Tassigny
94010 CRETEIL CEDEX
FranceAP-HP - Hôpital Saint Antoine
184 rue du Faubourg Saint Antoine
75571 PARIS CEDEX12
France